jeudi 9 juillet 2015

Médecin d'assurance

Une malheureuse victime s'est cassé le genou il y a quelques années au travail. Intervention quelques mois après ,   Deux mois passent, elle se remet lentement de son opération et n'a pas débuté la  kinésitérapie; elle est convoquée par le médecin des assurances pour clore le dossier. Elle porte encore une belle attelle et s'aide  d'une canne.
L'expert lui retire la béquille, lui tord la jambe en tous sens, mesure les mollets en serrant plus fort le centimètre au niveau du mollet touché afin qu'il ne soit pas plus gros que le gauche... et lui met 3% de préjudice, alors qu'elle était loin d'être consolidé!!!

Ma victime fait une deuxième expertise, cette fois devant deux médecins des assurances. En me racontant cela elle me fait la réflexion "j'avais l'impression d'être un crocodile dans une maroquinerie". Et on a confirmé son pourcentage de  3%, "prenez cette aumône,  madame et ne nous cassez pas les pieds". 
Elle n'était toujours pas consolidée, ayant été opérée une deuxième fois. 

Heureusement tous les médecins des assurances ne sont pas comme ça.  Mais ils ont intérêt à être vigilants pour rester indépendants. Certains rares ne résistent pas, et quand les dossiers que les assurances leur envoient se font plus rares, ils s'autocensurent afin de plaire et ainsi retrouver une certaine activité d'expertise. Là intervient le médecin de recours dont le but est de préserver les intérêts de la victime qu'il accompagne. 

C'est un plus pour la victime et ça peut lui décupler dans certains cas sa réparation. 

1 commentaire:

  1. A travers ce témoignage, vous nous rappelez que chaque spécialiste à une fonction mais que cette dernière peut être modifiée s'il n'est pas indépendant. Il faut avoir confiance en nos médecins, même ceux qui ont une fonction à part.

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