lundi 14 septembre 2015

Le grand patron est schizophrène

C'est le désarroi au service des assistantes sociales de la Sécu:

J'en ai contacté une car elle avait écrit à un de mes patients que je devais faire moi-même la demande d'invalidité au vu de son état. Renseignements pris, ce n'est pas au généraliste de faire des demandes comme ça, c'est à l'assuré de formuler sa requête genre: " madame, je voudrais gagner moins d'argent, alors finissez avec mes arrêts, mettez-moi en invalidité".
J'vous jure, c'est pas des blagues.

Retournons à nos moutons; j'ai l'assistante sociale au bout du fil:
"Bonjour madame, je suppose que vous savez que je ne peux plus arrêter les patients comme ça.
- Oui, je l'ai compris, ils sont désarçonnés après ce que vous leur dites.
- Et moi, je ne suis pas désarçonnée peut-être? J'encours des sanctions financière si j'arrête trop.
- Oui, mais au service médical nous n'avons pas de problème avec vos arrêts. Il faut savoir que la Sécu est divisée en un service médical, et un administratif, ce n'est pas pareil.
- Pour moi si, je vais passer sous mise sous accord préalable".

Tout le monde a compris que mon Grand Patron est totalement schizophrène: d'un côté on me caresse dans le sens du poil, de l'autre on m'accuse de coûter cher à la Sécu.

Et on va arriver à des situations comme celle-là: une relation s'est fracturé la jambe. Elle a eu un peu de mal à s'en remettre. Le médecin au bout de trois mois a refusé de poursuivre l'arrêt. Le médecin du travail lui a téléphoné pour le faire plier, et lui dire ce qu'il pensait de ses manières, le médecin a refusé!!!

Et ce sont les patients qui vont en pâtir. En attendant ce sont les médecins.

Et l'assistante sociale va multiplier ses heures de travail grâce à moi.



1 commentaire:

  1. Vous faites votre métier ! C'est incroyable ces histoires de quotas et de sanctions financières... Comment ça marche ? Quelles sont les limites ? En tant que patients nous ne connaissons pas assez ces consignes.

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