mardi 10 novembre 2015

Les urgences en perdition

Un patient s'est coupé la face dorsale d'un pouce, assez profondément. Au urgences l'interne a fait une suture, mais celle-la a lâché au cinqième jour: pas d'attelle pour tenir le pouce droit.

Il est retourné dans un autre hôpital; ce jour  c'est une élève infirmière (c'était marqué sur sa blouse) qui l'a reçu et lui a mis un strip et une petite atelle!

Au bout d'un mois le type ne peut toujours pas travailler et son pouce ne se plie pas vraiment. Un tendon est probablement en cause, destination SOS main. 

Quelle tête peut-on couper? 
Un mois d'arrêt maladie déjà, deux passages aux urgences, le généraliste vu trois fois. un pouce handicapé et surtout une baisse de salaire. 

Je m'étais plantée autrefois  comme interne aux urgences, en suturant un doigt et ne vérifiant pas si un tendon avait été atteint; un senior avait corrigé l'erreur en suturant le tendon quelques temps  aprèsau bloc  et moi je me suis ramassé une soufflante d'ailleurs bien méritée. 

Mais là si une élève infirmière rattrape le coup (et n'y arrive pas) il y a du souci à se faire pour nos urgences. 
Je conseille Urgences Pour l'hôpital"  du docteur Patrick Pelloux qui rabâche et rabâche et rabâche  etc. que l'hôpital public se barre en sucette.  



1 commentaire:

  1. http://petition.ipsn.eu/petiti
    Etes- vous au courant de cette pétition du Docteur Michel de Lorgeril cardiologue qui lance ce cri d'alarme depuis tant d'années !
    Il y en a une autre sur change.org

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