mercredi 11 novembre 2015

un bilan neuro-psychologique sous psychotropes

Une de mes patientes septuagénaire a un caractère bien trempé et une façon très particulière et faire de l'ordre dans sa maison: elle garde tout, absolument tout, ne jetant rien. Mais comme elle est autonome elle gère à sa façon. 
Or elle a fait un petit AVC sur une crise hypertensive.
A l'hôpital le courant n'est pas bien passé entre le personnel médical, paramédical et la patiente. De plus son fils croyant bien faire,   a expliqué tous les petits travers de la maman. Ni une ni deux, elle a été mise aux tranquillisants, antidépresseurs et neuroleptiques, plus un accompagnement psychiatrique en ambulatoire.  Elle n'y est pas allée. 
Evidemment quand je l'ai revue elle tremblait, ne pouvait plus conduire, avait des pertes de mémoire importantes. Elle devait vivre chez un membre de sa famille, bien obligé. J'ai organisé un sevrage en douceur. 

J'ai reçu le compte-rendu de son hospitalisation;  tout un chapitre était consacré à son état mental : "nous avons effectué un bilan neuro-psychologique qui montre des déficits prononcés de mémoire, des tremblements etc. Il serait temps d'envisager des aides à domicile tri-quotidiennes etc."

Bilan à la Noix par excellence: comment peut-on en réaliser un sous autant de psychotropes? Ma patiente va actuellement bien et envisage de reconduire incessamment sous peu. Et surtout elle va retourner chez elle, avec son intérieur comme elle l'aime, même si sa notion de l'ordre ne fait pas l'unanimité. 

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