vendredi 25 mars 2016

Ne jamais se précipiter

Une avocate m'appelle, ce vendredi soir 17h30: " il faudrait accompagner une de mes clientes ce mercredi (après Pâques), Je ne suis pas sûre que vous puissiez la voir avant l'expertise".

Bien non, ce n'est pas possible, on ne fait jamais rien dans la précipitation, mes prof m'ont déconseillé cela formellement: il faut voir le client ( bien oui, ça s'appelle comme ça quand on est médecin de recours)
-  l'examiner; 
- lui programmer éventuellement des examens paracliniques; 
- lui faire écrire ses doléances, c'est à dire ce qu'elle souffre ou qu'elle ne peut pas faire au quotidien; 
- la prévenir de comment se passera l'expertise.
- étudier le dossier afin de faire valoir au mieux la réalité de son préjudice.

On n'est plus dans l'urgence, ce n'est pas le SAMU, c'est de la réparation juridique. Le SAMU, six mois ça m'a suffit pour décider que ce n'est pas pour moi, dormir avec ses chaussures toute habillée,  faire pipi dans l'urgence tout en ayant la frousse d'un appel genre "arrêt cardiaque, voiture 3 en route", non merci . Mais aider une personne à finir son parcours de victime afin qu'elle puisse de nouveau regarder vers son avenir, c'est vraiment ce qui est extrêmement enrichissant en ce qui  me concerne. 

En conclusion, il ne faut avoir aucun état d'âme à reporter l'expertise. 

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