vendredi 9 septembre 2016

Histoires d'arrêts

Une patiente  embauchée  à la Sécu m'a raconté qu'une stagiaire de son service il y a quelques mois s'était fait mettre en arrêt maladie durant dix jours. Le motif n'était pas connu. Elle n'a même pas été contrôlée. 
Mais comme elle était trop nunuche et aimait un peu étaler sa vie privée, elle n'a pas tari d'éloges sur les services de l'hôtel au Maroc et combien la plage était belle etc. Heureuse la fille! Elle l'était un peu moins lorsque le grand chef l'a convoquée et lui a signifié son renvoi.

Une autre patiente ce jour est folle furieuse contre son médecin traitant: "Je ne demande jamais d'arrêts de travail. Seulement il se trouve que je suis enceinte, absolument épuisée, je travaille debout, j'ai dépassé les 40  ans, je suis en sevrage de Prozac  et je demandais juste une semaine. Je n'ai pas reconnu mon médecin qui a changé: elle m'a dit que la grossesse n'était pas une maladie et qu'elle ne me donnait que trois jours"
C'est vrai que la patiente  a des gros cernes, je soupçonne une anémie. Je ne comprenais pas l'attitude de ma consœur devant cette patiente visiblement épuisée. Et d'un coup euréka!
" Madame, votre médecin se fait harceler elle aussi par la Sécu, il ne faut pas lui en vouloir. Ce n'est facile pour personne. Je vous rajoute quelques jours sans état d'âme car bientôt je n'aurai plus de compte à rendre". 

Et demain ça sera quoi? Un type en chimio qui ira travailler? Un diabète décompensé qui fera 80 km pour rejoindre son travail? Au secours, catastrophes en vue!


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