mercredi 25 octobre 2017

On juge du préjudice, pas de son traitement

Un avocat m'a rappelé une règle en expertise, je vais l'illustrer:

Une femme s'est fait violer dans des conditions très difficiles. Elle en fait une dépression. Comme elle ne veut pas de traitement classique, elle se tourne vers la réflexologie plantaire, la méditation, et d'autres moyens non éprouvés. 

Un an après elle a son expertise; monsieur l'expert, établi la réalité des séquelles, quantifie les préjudices,  mais il ne lui appartient pas de décider  si elle aurait dû se faire soigner à coup d'anti-dépresseurs. Evidemment il peut le dire mais l'attitude de la patiente, sa façon de gérer sa dépression  ne doit pas influer sur la réparation du préjudice. 

Il est bien évident que si quelqu'un attrape un cancer à cause d'un produit toxique et qu'il se soigne avec des moyens naturels, il n'y aura plus personne pour aller à l'expertise. On pourra indemniser le préjudice financier et psychologique des proches et les frais d'obsèques. C'est un choix. 

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